Dans l’univers du cirque et des foires ambulantes, Schlitzie est une figure emblématique qui a transcendé l’époque et continue d’émerveiller les foules dans les mémoires. De son rôle marquant dans le film Freaks à sa vie en tant qu’étoile du cirque Barnum & Bailey, ce personnage inoubliable a captivé le cœur du grand public et a laissé une empreinte indélébile sur l’histoire du cirque. Aujourd’hui, nous vous invitons à explorer l’histoire de Schlitzie, son parcours extraordinaire et son héritage dans la culture populaire.
Schlitzie : un parcours atypique dans l’univers du cirque
Schlitzie, de son vrai nom Simon Metz, est né en 1901. Sa particularité physique, consécutive à une microcéphalie, l’a conduit très tôt dans le monde du cirque et des freak shows. Ces spectacles de curiosités étaient des attractions très populaires au début du XXe siècle, mettant en scène des individus présentant des particularités physiques ou des talents extraordinaires.
Schlitzie a été propulsé sous les feux des projecteurs du monde entier grâce à sa participation au film Freaks. Réalisé en 1932, ce film révolutionnaire de Tod Browning a choisi de mettre en vedette des artistes de cirque réels plutôt que des acteurs maquillés. Schlitzie y joue son propre rôle, celui d’un « freak » dans un spectacle de cirque.
Grâce à ce film, Schlitzie a rapidement gagné en notoriété, son visage devenant familier dans les foyers américains. Il a continué à se produire dans diverses foires et cirques, dont le célèbre cirque Barnum & Bailey, où il était affectionnément surnommé « la reine des pinhead » (les têtes d’épingles).
De Los Angeles à l’établissement psychiatrique : les hauts et les bas de la vie de Schlitzie
La vie de Schlitzie n’a pas toujours été facile. Malgré son succès dans le monde du spectacle, il a traversé des périodes difficiles. À la fin des années 1930, Schlitzie a été placé dans un établissement psychiatrique à Los Angeles. Un tournant dans sa vie qui a marqué un temps d’arrêt dans sa carrière dans le monde du cirque.
C’est à ce moment que George Surtees, un avaleur de sabres connu sous le nom de « Sabre Bill », intervient. En tant que tuteur légal, il a réussi à sortir Schlitzie de l’établissement et à le ramener sur la route pour reprendre sa carrière artistique. Schlitzie a ensuite participé à la tournée du Dobritch International Circus et a repris sa place sous le chapiteau.
Schlitzie : un héritage toujours vivant dans la culture populaire
Malgré sa disparition en 1971, des suites d’une pneumonie, l’héritage de Schlitzie continue de vivre. Son image et sa présence ont traversé le temps pour devenir une icône de la culture populaire.
Il a inspiré de nombreux artistes et continue d’être une figure emblématique du cirque. Dans l’industrie du cinéma, sa vie a été immortalisée dans plusieurs documentaires. Dans le monde du spectacle, le Cirque du Soleil a rendu hommage à Schlitzie lors de certains de ses spectacles, reconnaissant son influence sur le monde du cirque.
Au-delà de son rôle d’artiste de cirque, Schlitzie a également joué un rôle important dans la reconnaissance et l’acceptation des personnes atypiques. Son parcours a montré que malgré les différences physiques, tout le monde a une place dans la société et peut apporter sa contribution unique.
En définitive, Schlitzie reste une figure incontournable de l’histoire du cirque. Sa vie, remplie de hauts et de bas, a laissé un héritage qui continue d’inspirer des générations. Qu’il s’agisse de son rôle dans le film Freaks, de son passage au cirque Barnum & Bailey, ou de sa résilience face aux défis de la vie, Schlitzie est la preuve que la différence peut être source de réussite.
Chaque fois que le chapiteau se lève, chaque fois qu’un film dépeint le monde des freak shows, chaque fois qu’un spectacle du Cirque du Soleil rend hommage aux artistes atypiques, nous pouvons être sûrs que l’esprit de Schlitzie est toujours parmi nous. Il continuera de briller, aussi éclatant que les lumières qui illuminaient la piste sur laquelle il s’est produit, et son histoire continuera d’émerveiller les foules, perpétuant ainsi sa place bien méritée dans l’histoire du cirque.
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